El' Doudou, chant populaire de Mons

Abstract

El’ Doudou, air populaire montois, accompagne toutes les festivités de la Ducasse pour en souligner les temps forts. Le dimanche de la Ducasse, il est joué en boucle depuis la descente de la rue des Clercs par le cortège jusqu’à la fin du combat entre Saint-Georges et le Dragon. Cet hymne énigmatique semble issu d’une lointaine tradition orale. Il en existe peu de traces écrites. Le refrain et les quatre premiers couplets, dits anciens, apparaissent dans des partitions et feuilles volantes vendues pendant la ducasse au début du 20e siècle. Les trois derniers couplets sont plus récents. On les doit à Frédéric Van Der Linden (1852-1926), peintre et illustrateur montois. La partition musicale de cet air est une lithographie en couleurs signée Emmanuel Hoyois et J. Schoonjans. Elle a été imprimée dans l’atelier de Vrancken à Bruxelles. Il s’agit de la deuxième édition datée de 1875. Elle s’inspire de la partition et du texte d’Antoine Clesse, poète et chansonnier montois, imprimée vers 1860. Au centre de la page de titre, la scène du combat présente bien tous les mouvements circulaires des acteurs qui jouent au « lumeçon » et de la garde civique. Les autorités communales sont installées sur le perron de la salle Saint-Georges. Les Chin-Chins sont vêtus d’écossais. Les pages intérieures sont consacrées à la partition du Doudou. En page 4 figurent sous le titre « Chansons montoise » les paroles d’Antoine Clesse, un extrait de la « Galette intitulée le Lumeçon par un élève de l’Ecole modèle de Mons », la chanson publiée par l’imprimeur lillois Blocquel et la marque de Hoyois, imprimeur montois. (Christine Gobeaux)