[Affiche de la ducasse de Mons du 17 juin 1962]

Abstract

Henri Léonard (1896-1959) imagier et chroniqueur montois, a effectué toute sa carrière professionnelle à l’administration communale de Mons, de 1914 à 1954. Doté d’un esprit curieux et d’une grande sensibilité artistique, il avait suivi des cours de dessin à l’Académie des Beaux-Arts de Mons le soir et d’aquarelle le dimanche sous la direction d’Anto-Carte. Il nous a laissé une œuvre graphique et picturale abondante dont des estampes consacrées aux sièges de Mons de 1572, de 1691, de 1709 et de 1746 et des affiches de la ducasse de Mons. Il a également illustré avec verve et humour l’œuvre d’auteurs montois – Émile Hublard, Georges Jouret ou encore Clovis Piérard. Il a rédigé de nombreuses chroniques artistiques sous le pseudonyme Cinabre pour le journal « La Province ». Il est également l’auteur d’une « reconstitution en vue perspective de la ville de Mons en 1550 » dont la Bibliothèque centrale a numérisé les planches originales.En tant qu’artiste montois, il ne pouvait rester insensible à l’ambiance de la Ducasse de Mons. En 1927, il dessine une planche intitulée « Le Lumeçon, à Mons » pour la collection « Imagerie » publiée par le Musée de la Vie wallonne à Liège. Léonard a dessiné trois décors différents pour illustrer les affiches de la ducasse de Mons, événement incontournable de la vie des Montois. En effet, chaque année, l’annonce des festivités du Doudou se fait grâce aux programmes et affiches édités par la ville de Mons. Les trois décors de Léonard seront utilisés par l’administration communale de 1928 jusque dans les années 1960 comme l’atteste l’affiche de la ducasse du 17 juin 1962. Celle-ci reprend le premier décor imaginé par Léonard en 1928. Il s’agit de la première affiche qui évoque le combat de saint Georges et du dragon sur la Grand-Place de Mons. Tous les acteurs du combat sont représentés : le dragon, Saint-Georges, quatre Chin-Chin, deux diables, deux hommes sauvages et sept hommes blancs. Les spectateurs sont si nombreux qu’ils occupent les lucarnes et les toits des maisons pour assister au combat. (Christine Gobeaux)