Discours de la méthode pour bien conduire sa raison, et chercher la vérité dans les sciences. Plus la Dioptrique. Les Météores. Et la Géométrie. Qui sont des essais de cette méthode

Auteur(s), créateur(s), collaborateur(s) : Descartes, René
Collection(s) : Université de Mons (UMONS)


Type d'objet représenté: Livre, monographie
Lieu de conservation de l'objet original: Bibliothèque centrale
Titre: Discours de la méthode pour bien conduire sa raison, et chercher la vérité dans les sciences. Plus la Dioptrique. Les Météores. Et la Géométrie. Qui sont des essais de cette méthode
Auteur(s), créateur(s), collaborateur(s): Descartes, René (auteur)
Editeur: Jean Maire
Année de première publication ou diffusion: 1637
Lieu de création de l'objet original: Leyde
Autre(s) identifiant(s): R 10/G 1672
Langue de l'objet original: Français
Résumé: L'ouvrage, publié en 1637, est le premier de ce type écrit en français. Il pourrait apparaître comme une juxtaposition sans liens particuliers de quatre sujets: « La Méthode, La Dioptrique, Les Météores, La Géométrie ». Mais son titre convainc qu'il est bien une intégration de ce que le XXIe siècle désignerait des noms distincts de "philosophie" et de "sciences", et que le XVIIe appelait tout simplement "philosophie". Dans la première partie de l'ouvrage, Descartes expose son mode de pensée et de construction du savoir, fondé principalement sur les notions de bon sens, d'évidence, d'observation des faits, rassemblées dans les quatre préceptes bien connus du « Discours de la Méthode » (page 20). Les Discours qui composent « La Dioptrique » et « Les Météores » mettent en évidence la part prépondérante que Descartes accorde à l'observation et à l'expérimentation avant de décrire les propriétés d'un phénomène et d'en déduire les lois. L’auteur procède souvent par analogie avec des situations bien connues dans d'autres domaines. Ainsi, il recherche l'explication de la nature de la lumière et de certaines de ses propriétés dans la comparaison avec le son ou la mécanique; à cette dernière, il emprunte la représentation matérielle et corpusculaire: la lumière est constituée de "bales" [balles] qui se déplacent à une vitesse finie, en suivant les lois du mouvement des objets matériels. Pour se déplacer, la lumière a besoin d'un support, d'un milieu, où qu'elle se propage, et notamment depuis le Soleil jusqu'à nous. Au cœur de la controverse – bouillonnante aux XVIIe et XVIIIe siècles ‒ concernant l'existence ou la non-existence du vide, Descartes adopte le modèle d'un univers sans vide, empli "de quelque matière fort subtile et fort fluide, qui s'étende sans interruption depuis les astres jusques à nous". Après une étude expérimentale du phénomène physique de réfraction, une part importante de « La Dioptrique » est consacrée à l'anatomie de l'œil, à la perception des images, à la correction de la vue et ceci jusqu'à la description des lunettes et la façon d'en tailler les verres! « Les Météores » présentent une description des phénomènes météorologiques courants et, pour chacun d'eux, un essai d'explication qui se veut très logique, suivant en cela l'intention formulée dans le titre de l'ouvrage. L'arc-en-ciel ‒ figure "magique" qui a impressionné toutes les cultures à toutes les époques – fait l'objet d'un Discours approfondi, avec schémas et résultats d'innombrables calculs justifiant que "l'écharpe d'Iris" nous apparaît bien sous un angle de 42° au-dessus de l'horizon, parfois doublé d'un deuxième arc aux environs de 51°. L'ouvrage de Descartes, écrit à la première personne, se présente comme le récit vivant d'une découverte progressive, assorti de commentaires et aussi d'interrogations. Sur le plan des connaissances, peu d'éléments ont fondamentalement été contredits par les avancées ultérieures de la science. On décèle toutefois une interprétation incorrecte du phénomène de réfraction en ce qui concerne le rapport des vitesses de la lumière dans les deux milieux qu'elle traverse. Une interprétation basée sur des conjectures, non vérifiée par l'expérience, impossible à réaliser à l'époque (la preuve de l'erreur ne sera apportée qu'en 1850, par Foucault). L'on trouve aussi parfois dans le volume le fruit d'une imagination trop riche, comme dans le « Discours huitième des Météores », lorsque Descartes décrit un arc-en-ciel renversé (concavité tournée vers le haut), en donne une explication non convaincante, tout en précisant prudemment que lui-même n'a jamais vu un tel arc : "… on a vu aussi quelque fois, à ce qu'on m'a dit, …". Relu au XXIe siècle, « Le Discours de la Méthode… » illustre avec beaucoup de détails une étape essentielle du cheminement, parfois un peu cahotique, vers la pensée scientifique moderne. (Jean-Claude Janssens)
Table des matières, sommaire du document original: Discours de la Méthode, p. 3-78 ; La Dioptrique, p. 1-153 ; Les Météores p. 155-294 et La Géométrie, p. 295-413
Description: Ex-libris manuscrit au recto du deuxième feuillet de garde "Oratoris Montensis" ; Ex-libris manuscrit "J.B. Vanderbeden" sur la page de titre ; Cachet à l'encre "Bibliothèque publique de Mons" sur la page de titre
Description physique de l'objet représenté: 1 vol. (78, 413-[34-1 bl.] p.) ; in-4
Décoration/Illustration(s) : gravure sur bois
Reliure : Reliure de parchemin dont le dos est démantibulé, étiquette ancienne collée au dos, tranches mouchetées rouge
Mots-clés: Géométrie -- Ouvrages avant 1800; Lumière -- Ouvrages avant 1800
Fait partie du: Oeuvre protégée
URI/URL: http://biblio.umons.ac.be/public/bv/?p=5410
Collection(s) :Université de Mons (UMONS)

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