Documents sur Marchienne-au-Pont, Monceau-sur-Sambre, etc. et le sauvement de Thuin

Abstract

Léopold Devillers (Mons, 1830-1910), après un début de carrière dans l’enseignement, est entré aux Archives de l’État à Mons, le 1er octobre 1853. Il devient conservateur adjoint en 1858 avant de succéder à Augustin Lacroix comme conservateur en 1869. Il conserve la direction du dépôt jusqu’en 1898. Il a consacré une grande partie de son temps à la rédaction des inventaires des principaux fonds du dépôt (archives des États du Hainaut, cartes et plans, archives de la ville de Mons,…). Beaucoup de ces inventaires sont précieux depuis la disparition d’une partie des archives en mai 1940. Léopold Devillers a publié un grand nombre de documents inédits (comptes, ordonnances, chartes,…) d’histoire locale. Ses nombreux travaux historiques ont eu pour cadre le passé de sa ville natale et du Hainaut. Il a rédigé pour la Biographie nationale des notices consacrées à une multitude de personnalités hainuyères remarquables. Il a participé activement à la vie culturelle en tant que membre de nombreuses sociétés savantes belges et étrangères. Membre fondateur, en 1856, du Cercle archéologique de Mons, il en fut son président pendant 46 années. Membre de la Société des Bibliophiles belges séant à Mons et de la Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut, il a collaboré avec beaucoup de dévouement à leurs travaux. Par l’examen minutieux des archives, il a poussé peu à peu les historiens à se tourner vers d’autres sources que les sources narratives. Il s’est investi sur le plan local dans la vie sociale en étant membre des Commissions des hospices civils et du Bureau de bienfaisance de Mons, membre du Comité de patronage des habitations ouvrières et de divers organismes similaires. Sa mort, survenue le 22 mai 1910, a laissé un grand vide parmi ses confrères. Il suffit de lire les éloges, qui ont été prononcées par différentes personnalités lors de ses funérailles, éditées dans le tome 39 des Annales du Cercle archéologique de Mons pour s’en convaincre. (Christine Gobeaux)