L'orphelin de la Chine

Auteur(s), créateur(s), collaborateur(s) : Voltaire
Collection(s) : Université de Mons (UMONS)


Type d'objet représenté: Livre, monographie
Lieu de conservation de l'objet original: Bibliothèque centrale
Titre: L'orphelin de la Chine
Auteur(s), créateur(s), collaborateur(s): Voltaire (auteur)
Editeur: s.n.
Année de première publication ou diffusion: 1778
Lieu de création de l'objet original: Genève
Autre(s) identifiant(s): R 13/F
Langue de l'objet original: Français
Résumé: En 1730 paraît une traduction française, fort incomplète, d’un drame chinois du 14e siècle « L’orphelin de la famille Tchao ». Voltaire (François-Marie Arouet, 1694-1778) en a tiré une tragédie en cinq actes et en vers. Alors qu’il séjourne à Genève, il fait jouer cette pièce à Paris en 1755. Pour Voltaire, le théâtre est un instrument de propagande. Dans « L’orphelin de la Chine », c’est l’occasion pour lui de défendre une fois de plus la supériorité des forces spirituelles sur l’instinct brutal. Non content de remanier la pièce chinoise, il y introduit une intrigue amoureuse, trahissant ainsi l’esprit de la pièce originale. L’action se passe à l’époque de la conquête mongole et de Gengis Khan. Le dernier descendant de la dynastie des Tchao, qui a été massacrée, se réfugie auprès du mandarin Zanti et de son épouse Idamé. Zanti est pressé de livrer l’héritier du trône aux Mongols. Il livre alors son fils à la place de ce dernier. Idamé qui ne veut pas perdre son fils dévoile la supercherie à Gengis Khan qui finira par faire grâce à Zanti, sa femme et leur fils ainsi qu’à l’héritier du trône. La pièce de Voltaire est remplie de discours humanitaires. Elle a eu un succès énorme à l’époque du fait de la notoriété de son auteur mais aussi parce que la Chine était très prisée par les philosophes des Lumières. Les Jésuites avaient donné à l’Europe une image idéalisée de la Chine par leurs nombreuses publications missionnaires. Cette image a nourri la pensée des Lumières qui ont à leur tour établi des théories pour réformer la société européenne et s’opposer au christianisme. La Chine apparaît à leurs yeux comme le foyer de la morale laïque et philosophique car elle a su concilier les traditions d’une civilisation ancienne avec un respect de la liberté d’esprit. Pour Voltaire, la Chine des Jésuites lui offre une série d’éléments à partir desquels il élaborera sa propre image de la Chine. Il décrira la civilisation chinoise dans son « Essai sur les mœurs et l’esprit des nations », en 1756. La Chine y occupe une place de choix puisque c’est la première civilisation qu’il analyse. « L’orphelin de la Chine » est tiré du tome 4 de la « Collection complète des œuvres de Mr de Voltaire » parue à Genève en 1777, un an avant le décès du philosophe. Cette collection qui comporte 32 volumes provient de la bibliothèque du naturaliste Pierre-Auguste-Joseph Drapiez (1778-1856). Après sa mort, sa fille Augusta lègue la bibliothèque de son père composée de livres portant sur les voyages et les sciences naturelles à la ville de Mons. Depuis 1966, ce fonds est conservé à la bibliothèque centrale de l’UMONS. Drapiez a glissé dans le premier volume une lettre autographe de Voltaire. (Christine Gobeaux)
Description: Cachet sec: "bibliothèque de Drapiez"
Description physique de l'objet représenté: p. 156-224
Mots-clés: Tragédie
Fait partie du: Oeuvre protégée
URI/URL: http://biblio.umons.ac.be/public/bv/?p=5944
Collection(s) :Université de Mons (UMONS)

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