Statuts généraux de l'ordre maçonnique de Misraïm et de ses quatre séries pour la France

Abstract

Le rite de Misraïm apparaît, vers 1810, chez les militaires et administrateurs français installés en Italie lors de la conquête de napoléonienne. Misraïm signifie « Égypte » en hébreu. Suite au revers de l’Empire qui entraîne le retour des Français dans leur patrie, il s’implante, en France, en 1814. Avec une échelle de 90 grades, il attire les maçons actifs et amateurs de hauts grades. À part l’appellation de Misraïm, le nouveau rite ne fait pratiquement aucune allusion à l’Égypte ancienne dans ses cérémonies. Les loges de Misraïm vont se multiplier en France et s’implanter dans d’autres pays comme la Suisse, la Belgique, la Hollande et même l’Irlande. La rédaction des statuts de l’ordre maçonnique de Misraïm, adoptés à Paris le 10 janvier 1816, a été réalisée par l’homme de lettres Méallet, grand chancelier de l’ordre, dont le nom a été effacé dans cet exemplaire, comme dans les autres signalés par P. Fesch. Cet opuscule a été imprimé à Paris, chez Auguste Bobée (1788-18..?), imprimeur de la Société royale académique des sciences, libraire et auteur. Ce document provient de la bibliothèque de l’avocat et homme politique montois, Nicolas Defuisseaux (1802-1857). Celui-ci fut membre, à Mons, de la loge La Concorde, en 1826, puis de La Parfaite Union où il occupa les plus hautes fonctions. Sa bibliothèque est acquise en 2009 par l’Université de Mons avec la participation de l’ASBL les « Amis des Bibliothèques de l’Université de Mons ». Composée de 309 volumes, elle reflète les centres intérêts de son créateur avec des ouvrages portant sur le droit, l’histoire locale, la franc-maçonnerie sans oublier la littérature et l’histoire économique, politique et sociale. (Christine Gobeaux)