Vue du Parc

Abstract

La Place du Parc s’est d’abord appelée place Saint-Jean et ensuite place Verte. Dès la fin du 14e siècle, des maisons sont bâties dans ce quartier de la ville très peu peuplé à l’époque. La place sert également de place d’Armes pour les revues des garnisons. En 1795, elle est nommée Place Verte. En 1821, la Régence décide de l’aménager en parc d’agrément. En 1823, elle est transformée en promenade publique. Dès lors, la place du Parc joue un grand rôle dans la vie sociale de la bourgeoisie. Ce lieu de rencontre où les bourgeois viennent écouter des concerts de plein air est, également, apprécié par les voyageurs étrangers. L’homme de lettres, Pierre-Marie-Michel Lepeintre-Desroches, qui publie « Quatre mois dans les Pays-Bas, voyage épisodique et critique », la décrit comme suit: « dans l’intérieur de la ville, on trouve une promenade qui offre en raccourci tous les détails d’un parc comme celui de Versailles, et cela dans un emplacement grand comme la Place Royale de Paris ». Étienne Wauquière en a rendu l’atmosphère dans une de ses lithographies réalisées entre 1829 et 1830. Après avoir suivi des cours à l’Académie des Beaux-Arts de Charleroi et d’Anvers, Wauquière (1808-1869) est nommé directeur de l’Académie de Charleroi en 1830. À partir de 1841, il devient professeur de dessin à l’Académie des Beaux-Arts de Mons dont il sera le directeur de 1856 à 1869. Il collabore avec le pharmacien François Gossart qui a introduit, en 1816, la lithographie à Mons. Entre 1829 et 1830, Wauquière publie un album de « Vues de Mons » qui comprend 40 planches dont les notices annoncées ne seront jamais publiées. Il semble avoir abandonné la lithographie après 1830. Outre ses dessins, Wauquière a lithographié ceux de ses contemporains – Nicoals Liez, Gaspard L’Heureux ou encore Jean-Baptiste Madou. (Christine Gobeaux)