Traité physique et historique de l'aurore boréale

Abstract

Physicien et mathématicien, Jean-Jacques Dortous de Mairan (1678-1771) entre à l’Académie des Sciences de Paris en 1718 (il en sera le secrétaire perpétuel en 1740). Parmi ses nombreuses publications figure ce « traité physique et historique des aurores boréales », publié en 1733. En ce début de 18e siècle, les aurores polaires fascinent et effraient les esprits. C’est pour cette raison que les institutions savantes telles que l’Académie des Sciences tentent de trouver une explication rationnelle de ce phénomène surnaturel. A l’opposé de l’astronome Edmond Halley (1656-1742) qui privilégie les fluides magnétiques, Mairan opte pour une théorie cosmique selon laquelle les aurores seraient causées par la lumière zodicale (réflexion de la lumière du Soleil sur des particules de poussières présentes dans le système solaire). Cette hypothèse sera rejetée au 19e siècle par les scientifiques. Ce n’est qu’au 20e siècle, moment où la théorie des aurores est reconstruite grâce à d’importantes découvertes comme les rayons cathodiques que l’ouvrage de Mairan est considéré comme un travail clé dans la compréhension de cet énigmatique phénomène. La bibliothèque centrale conserve dans ses collection la deuxième édition de ce traité parue en 1754. Cette étude fait partie d’un ensemble nommé « Suites » des Mémoires de l’Académie des sciences et publié par l’Académie des sciences. Cet ensemble regroupe des traités, des rapports et des mémoires datant du 18e siècle et écrits par les Académiciens, membres titulaires ou correspondants de l’Académie. Certains ouvrages font suite à un mémoire imprimé dans la revue comme c’est le cas de l’étude de Jean-Jacques Dortous de Mairan. (Pauline Tisthoud)